Espace Wa - newsletters - 2019 tous


Décembre 2019 - Edo et recyclage - 江戸と再生利用

Novembre 2019 - Edo et irrigations - 江戸の水利

Octobre 2019 - Enkū - 円空 Enkū

Septembre 2019 - Umami - うま味

Août 2019 - Sōmen - 素麵

Juillet 2019 - Zenpo Koen Fun - 前方後円墳

Juin 2019 - Ichi-go Ichi-é - 一期一会

Mai 2019 - l’ère Reiwa - 令和

Avril 2019 - Jōmon 3 - 縄文3

Mars 2019 - DO-IN - 導引

Février 2019 - Onomatopée - オノマトペ

Janvier 2019 - Mochi - 餅



Décembre 2019

Edo et irrigations

江戸と再生利用 Edo et recyclage

Bonjour,

J’espère que vous allez bien.

Je prend le sujet encore une fois sur la ville de Edo (présentement Tokyo). La ville de Edo avait un million d’habitants au début de 18ème siècle et elle était la plus grande ville au monde à cette époque. Peut-être vous posez-vous la question de comment était l’hygiène d’une si grande ville avec un million d’habitats ?

L’Edo était une ville de recyclage presque parfait. Pendant la période de l’ère Edo (1603 -1868), le japon a fermé son pays vis-à-vis de l'étrangers. Il y avait une petite fenêtre ouverte à Nagasaki et le gouvernement a gardé un maigre lien avec les Pay-Bas. Ça signifie qu’il n’y avait pas d’import-export avec d’autres pays et que l’on ne pouvait utiliser que des matières premières intérieures ce qui était limité.

Par exemple, le tissu du coton était la matière ordinaire pour leur habit « kimono » qui est composé avec seulement des tissus rectangulaires et que l’on pouvait ainsi réparer ou refaire plus facilement soit en retournant le tissus ou en remplaçant une petit partie, etc. Quand le tissu est devenu trop petit pour un kimono d’adulte, il était recyclé pour ceux des enfants. Et quand le tissu était trop usé pour le kimono, il était transformé en chiffons, puis en dernier recours en matière première pour le papier.

Les excréments et l'urine d’humain étaient recyclés pour l’engrais. Les paysans les achetaient à très bon prix. Ils utilisaient les canaux pour les transporter jusqu’à la zone maraichère. Ces canaux ont étés construits en même temps que la construction de la ville comme j’en ai déjà parlé dans la dernière NewsLetter « Edo et irrigation ».

Les habitants d’Edo étaient pauvres en matière mais ils étaient propres et bien éduqués, presque tous les gens pouvaient lire et écrire.

Merci pour votre lecture et à bientôt,

Kazu


Enkū Kan-Non

Voilà ce sont des métiers de recyclage. L'acheteur de cendres, le réparateur de "Kiseru" (la pipe traditionnelle japonaise), les réparateurs de casseroles, de seaux, de "Geta" (la sandale en bois). 


Enkū statues

La théâtre Kabuki était très populaire. Il y avait beaucoup de prix différents pour tout le monde, le meilleur marcher était quelques francs pour une place debout. 


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Novembre 2019

Edo et irrigations

江戸の水利 Edo et irrigations


Bonjour,

J’espère que vous allez bien.

Aujourd’hui, je parle de la ville Edo, actuellement renommée Tokyo qui est la capitale du Japon et une des plus grandes villes du monde.

L’histoire de la ville a commencé avec « Tokugawa Ieyasu » qui devient Shogun et fondateur de l’ère Edo. En 1590, Tokugawa Ieyasu, le second plus puissant Daimyō de cette époque, est arrivé à Edo avec l'échange des territoires proposé par « Toyotomi Hideyosi » le plus puissant Daimyō. Le Daimyō est le principal gouverneur de province. Le Shogun est un Daimyō qui a été nommé comme chef des Daimyō par l’Empereur et qui gouverne le Japon.

Quand Ieyasu avec ses samuraï et leurs familles sont arrivés à Edo, il y avait seulement des petites villages dans la plus grande plaine du Japon qui était extrêmement marécageuse. Le premier travail pour eux était d'irriguer et de faire le terre-plein avec la terre de la montagne Kanda pour créer des terrains et y bâtir les habitats pour les samuraï et les artisans qui avaient suivi Ieyasu.

En 1603, Ieyasu a été nommé comme Shogun, et Edo a devenu la capitale du Japon. Les Daimyō locaux ont activé la construction de leurs résidences. Et avec leur argent, l’irrigation des terres avançait grandement.

Edo attirait beaucoup de personnes et avait besoin d'augmenter la surface de la ville en faisant des irrigations. Six aqueducs ont été construits pour l’eau potable. Afin de sécuriser le château et le peuple d'Edo, le fleuve Tone a été détourné de sa course. Au début du 18 siècle Edo est devenue la plus grande ville du monde avec un million d’habitants.

A occasion des premiers Jeux olympiques à Tokyo à 1964, des autoroutes périphériques de la ville ont été construites sur les canaux ouverts de l'époque car il n'était pas possible d’acheter les terrains déjà trop occupés.

L’année prochaine, il y aura les Jeux olympiques d'été de 2020 à Tokyo. Peut être vous roulerez sur l’autoroute et sur ces fameux canaux.

Merci pour votre lecture et à bientôt,

Kazu


Enkū Kan-Non

Ces deux cartes montrent le changement de la course du fleuve Tone. Celui de gauche montre la situation du début de l'ère Edo et à droite l'actuel courant. Le fleuve Tone est en couleur bleu. On trouve la baie de Tokyo au centre en bas des cartes.


Enkū statues

L'effort de contrôler l'eau continue à Tokyo, ceci est un « tunnel anti-inondation de la zone métropolitaine extérieure » long de 6.3 km et 50 mètres sous terre. Elle peut stocker l'eau trop abondante dans les rivières lors des grandes pluies. Il s’agit de l'un des plus grands systèmes souterrains de contrôle des inondations du monde.


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Octobre 2019

Enkū

円空 Enkū

Bonjour,

J’espère que vous allez bien.

Vous avez sûrement vu une statue de bouddha quelque part, le visage calme et paisible en position assise. On trouve beaucoup de superbes statues dans les temples au Japon. L’histoire d’aujourd’hui, parle d'un sculpteur de statue de bouddha très original.

Au début de la période Edo, donc au 17ème siècle, il y avait des moines saints très connus qui s'appelaient Hijiri. L’Hijiri est le nom général que le peuple a donné aux moines respectueux qui voyageaient sans rien comme des clochards et qui sauvaient des gens. Parmi eux, un moine très connu s’appelait 円空 Enkū (1632 - 1695). Il était unique car il a sculpté beaucoup de statues bouddhiques en bois. On dit qu’il en a fait 120’000 ! Il les a créées pendant 30 ans. Ce qui fait, environ 4'000 statues par an. Quelle énergie ! On a retrouvé jusqu'à aujourd'hui : 5'000 statues grandes et petites.

Enkū est né dans la province de Mino, actuelle préfecture de Gifu, il est devenu très jeune un moine bouddhiste, à 32 ans il a créé sa première statue de Bouddha. Il a commencé à voyager au centre du Japon jusqu’à Hokkaido où il a sculpté des statues tout le long de son périple. De temps en temps il payait une nuit de logement avec une petite statue. Il a créé beaucoup de statues pour les gens ordinaires qui voulaient prier pour leur salut.

Ses statues ont des visages bons et souriants. Les deux extrémités de la bouche montant légèrement. Quand je les vois, je me sens bien et je souris naturellement. Je comprends pourquoi ces statues ont survécu plus de 300 ans dans des maisons de paysans, dans des petits temples Shintô ou dans des temples bouddhiques.

Il a commencé à sculpter en utilisant les techniques traditionnelles, puis petit à petit, il a établit sa propre technique et style simples n'utilisant que peu de coup de burin sur des troncs fendus à la hache. Cette technique lui a permit de sculpter ces 120’000 statues qui ont gardé un air moderne.

Dans ce monde difficile où les choses ne bougent pas comme on le veut, on a besoin de prier pour avoir la paix de l'âme.

Merci pour votre lecture et à bientôt,

Kazu


Enkū Kan-Non

Enkū statues

Son style apparait bien dans ces statues, le Kan-non en haut et la collection des petites statues.


Enkū auto sculpture

Auto sculpture - Enkū

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Septembre 2019

Umami

うま味 Umami


Bonjour,

Connaissez-vous les 5 goûts de base qui sont donc le salé, le sucré, l’acide, l’amère et le « umami » ? Le umami est moins connu. C’est un mot d’origine japonaise qui signifie le bon goût.

L’umami a été découvert au Japon au début de 20ème siècle. Cette découverte est liée à la nourriture japonaise. Dans la cuisine typique, on utilise un « dashi » qui est le nom général pour améliorer le goût. Ce sont généralement le « konbu » qui est d’algue et le « katsuo-bushi » qui est le poisson ‘bonito’ cuit, séché et râpé très fin. Sans ces « dashi », la nourriture a moins de goût. Donc les gens ont pensé que le secret du bon goût est dans ces ingrédients qui suite à des recherches l’ont nommé « umami ».

C’est un complexe d’acide aminés, le plus connu est le glutamate ou exhausteur de goût qui a été isolé une première fois du « konbu » au Japon. Il a été synthétisé et a été nommé « ajino-moto », la source du goût. A l’époque, le glutamate a été beaucoup utilisé dans la cuisine chinoise qui est devenu le « syndrome chinois ». On a dit aussi qu’il n’est pas bon pour la santé. Actuellement on sait qu’il n’y a pas de problème.

La viande et la tomate contiennent naturellement le umami il n’est donc pas besoin d’ajouter le « dashi » dans la cuisine européenne. Les bases du goût étaient les quatre éléments connus et pour longtemps.

Bon appétit !

Merci pour votre lecture et à bientôt,

Kazu


Sōmen frais

Ces sont les sources du UMAMI.
Le « konbu » qui est une algue, le « katsuo-bushi » qui est le poisson ‘bonito’ cuit, séché comme un morceau de bois et râpé très fin comme des feuilles et le « shiitake » qui est le champignon japonais que l'on trouve aussi dans les super marché suisse.



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Août 2019

Sōmen

素麵  Sōmen


Bonjour,

La vague de chaleur est passée dans notre région et on respire mieux. J’espère que vous allez bien.

Le sujet d’aujourd’hui est le sōmen « 素麵 » qui est le nom de cette nouille très fine faite avec la farine de blé. Le diamètre standard est de moins de 1.3 mm. Le sōmen est apprécié spécialement pendant l’été qui au Japon est très désagréable à cause de sa température haute et avec beaucoup d’ humidité. Les gens perdent l’appétit à cause de ce temps. Le sōmen sauve la situation car on le mange frais et elles sont très fines donc on peut les avaler facilement, on dit d’ailleurs qu’ « ils passent dans la gorge facilement ».

Normalement, on les mange en les trempant dans une soupe goûteuse à base de sauce soya qui s’appelle « tsuyu » et que l’on avale avec un grand bruit ‘zouu zouuu’. Attention, en les aspirant ainsi les nouilles giclent le « tsuyu ». Les européens sont choqués par ce bruit incongru, mais au Japon c’est tout à fait normal et bienvenu. Sans ce bruit les nouilles ne passe pas dans la gorge !

On peut aussi les manger en ajoutant une petite quantité d’huile d’olive au lieu du « tsuyu ».

J’ai trouvé comment fabriquer le sōmen dans YouTube. C’est grâce au gluten dans le blé qui permet de faire des nouilles si fines. Les ingrédients sont de la farine de blé, du sel, de l'huile végétale et de l’eau.

Voici les liens YouTube pour la fabrication en japonais.

https://youtu.be/M560pmxaxqI

Merci pour votre lecture et à bientôt, passez un bon été !
Kazu



Sōmen frais

Le sōmen frais est prêt à manger. Faites le bruit ‘zouu zouuu’, il passera mieux dans votre gorge.



Sōmen frais

Nagashi-sōmen, les sōmen coulent dans un toboggan au bambou, on les attrape et on les mange. C'est une attraction d'été.



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Juillet 2019

Zenpo Koen Fun

前方後円墳  Zenpo Koen Fun


Bonjour,

Quand une personne est morte, on l’enterre souvent dans une tombe, ce qui permet à des personnes vivantes de pouvoir le visiter et prier.

Quand le roi meut, il a un grand désir de dormir éternellement dans une tombe digne de lui qui montre sa puissance et sa gloire d’antan. On dirait que c’est un désir universel car on retrouve la même idée dans la pyramide de Kéops en Egypte ou celui de le tombe de l’empereur Quin Shi Huangdi en Chine. On trouve de plus en plus de pyramides dans beaucoup de cultures anciennes partout sur la terre. On ne connait pas toujours exactement l’objectif de ces pyramides mais on peut imaginer que l’intention était la même.

Au japon, ça existe aussi. Certaines tombes sont autant grandes que celle d’ Egypte et de Chine. Ces sont des « 前方後円墳 Zenpo Koen Fun ». La plus grande est celle de l’Empereur Nintoku qui mesure 486 mètres de longueur.

La forme vu du ciel est comme une serrure simple composée d’un rond et d’un carré. Elles sont entourées souvent par une ou plusieurs fosses remplies d’eau. Le corps était enterré dans la partie ronde et on y accédait par la partie carrée. Il existe environ 5’000 tombes un peu partout au Japon. La plus grande concentration se trouve autour de la région de Osaka et Nara.

Ces tombes ont été construites du troisième siècle au septième siècle. Pendant cette période, on trouve aussi environ 20’000 tombes rondes comme une petite montagne. Elles s’appellent « 古墳 Kofun » et le Zenpo Koen Fun est une variation de ces Kofun.

Pendant longtemps, on a pensé que ces Zenpo Koen Fun ont été construit pour montrer sa puissance. Mais actuellement il y a une nouvelle pensée qui explique mieux certaines évidences. Voilà cette nouvelle vision.

Ces Kofun se trouvent seulement dans des plaines qui étaient autrefois des champs de riz. La construction des Kofun correspond à la période du grand défrichage des champs de riz qui doivent être complètement plat puis creusés pour la canalisation. Ces travaux produisent de la terre en surplus naturellement. Ces surplus mit à un endroit sont devenus ces petites montagnes appelées Kofun. Donc on les trouve partout au japon grands et petits. Après le septième siècle, le surplus de la terre était évacué par les canaux afin d’être utilisé pour d’autres constructions comme des travaux d’assèchement. Ces Kofun ont été utilisés aussi comme lieu d’évacuation au moment d’inondation car il était les seuls endroits surélevés.

L’Empereur Nintoku a crée beaucoup de champs de riz et quand il est mort, les gens l’on enterré dans le plus grand Zenpo Koen Fun.

Enfin voici une comparaison de trois plus grandes tombes du monde.

Le Kofun de l’Empereur Nintoku
   Longueur 486 mètres Hauteur : 35.8 mètres Volume : 1.4 millions m3 La pyramide de Kéops
   Longueur 230 mètres Hauteur : 146 mètres Volume : 2,6 millions m3 Le mausolée de l'empereur Qin
   Longueur 350 mètres Hauteur : 76 mètres Volume : 3 millions m3

Merci pour votre lecture et à bientôt,
Kazu



Zenpo Koen Fun - Empereur Nintoku Kofun

Zenpo Koen Fun - Empereur Nintoku Kofun
La longueur de tombe est 438 m et 523 m avec les fosses, ça nécessite 1 heure pour faire un tour à pied. On le trouve à Osaka. (photo osaka-info.ch)



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Juin 2019

Une vie, Une rencontre

一期一会  Ichi-go Ichi-é


Bonjour,

Aujourd’hui, je vais parler d’une petite phrase très populaire au japon qui vient de la cérémonie du thé. C’est « 一期一会 Ichi-go Ichi-é ». On peut la traduire littéralement « Une vie, Une rencontre » alors on peut dire « Unique rencontre dans la vie».

Dans une rencontre idéale de la cérémonie du thé, un certain nombre de personnes dégustent le thé ensembles dans une petite chambre à l’intérieur d’une petite maison spécifiquement construite pour ça. L’hôte sert le thé (le Macha) dans un grand bol à chacun des convives. Chaque geste est simple, calculé et fluide. Le silence, l’harmonie, la confiance et la paix dominent dans cette rencontre. Quand on entre dans cette petite chambre, on laisse dehors l’égo, la mauvaise humeur, le statut social et tous les participants deviennent égaux. L’idée est que c’est une unique rencontre dans la vie de chaque personne, alors on doit donner le meilleur de soi pour l’hôte et pour l’invité. Même si l’on savait que l’on pourrait se revoir le lendemain, chaque personne doit se comporter comme si c’était la dernière fois.

Chaque moment qui passe est unique et chaque instant ne reviendra plus. On ne peut jamais récupérer le moment passé. Alors pour qu’on ne regrette rien, on donne le meilleur de soi. Si les mots ont été dit, on ne peut revenir en arrière, alors on fait attention à sa parole et à ce que l’on dit.

Notre vie est composée de tous ces petits instants. On pourrait dire que la vie entière d’une personne n’est qu’un instant si on la compare à l’histoire de l’univers. Alors cet instant représente la vie entière d’une personne. Si on peut vivre dans le mode du « Ichi-go Ichi-é », on peut vivre une vie créative et harmonieuse, et on pourra mourir en paix, je pense.

Vive le « Ichi-go Ichi-é ».

Merci pour votre lecture et à bientôt,
Kazu


Chano-yu

La preparation du thé.

Chano-yu

La preparation du thé.


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Mai 2019

l’ère Reiwa

令和 Reiwa


Bonjour,

Si vous avez visité le Japon, vous avez sûrement remarqué qu’il y a deux systèmes de calendrier. L’un est Grégorien et l’autre est le calendrier Impérial qui utilise les ères japonais. Au 1er mai 2019, l’ère du Japon changera du Heisei au Reiwa.

L’ère Reiwa signifie « belle harmonie ». Pour la première fois, ce terme est issu d'un court poème japonais et non chinois, appelé waka ( plus long qu'un haïku ) du livre Manyoushu daté de 730. Quand l’ère Reiwa a été annoncé, il y a environ un mois, beaucoup de traductions différentes sont apparues dans la presse non-japonaise. Le gouvernement japonais a annoncé alors la traduction officielle en anglais « beautiful harmony ». Ça sera la deux cent quarante-huitième ères du Japon.

L’actuel, le Heisei « la paix réalisée » se terminera le 30 avril. L’empereur Akihito abdiquera son trône le cédant au prince héritier Naruhito qui deviendra le 126e empereur du pays.

L’empereur est un symbole au Japon et n’a pas de pouvoir politique. La constitution actuelle en a défini son rôle. Historiquement, les empereurs étaient toujours le centre qui réunissait les peuples japonais. Ils appartiennent donc au Japon.

Ils n’ont pas de nom de famille car cette même famille continue depuis plus de 2000 ans. Lorsqu'ils ont pris le pouvoir ce système n’existait pas. Puis avec le temps, l’empereur a donné des noms de famille aux peuples qui reflétaient leur rôle dans la société. Ceci continue jusqu’à maintenant.

Je suis né à l’ère de Showa et mourrai à celui de Reiwa, je pense. Mes enfants sont nés dans celui du Heisei.

J’espère que la nouvelle ère sera, comme son nom l'indique, une belle harmonie pour vous et pour le monde entier.

Merci pour votre lecture et à bientôt,
Kazu



平成 > 令和

Heisei 30.4.2019 > 1.5.2019 Reiwa


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Avril 2019

Jōmon 3

縄文3 Jōmon 3


Bonjour,

J’espère que vous allez bien.

La découverte et l'interprétation de la culture Jōmon est toujours en évolution.

Le plus ancien pot en céramique Jōmon a été découvert et daté de 16’500 ans. Ce pot avait aussi la décoration de la corde utilisée dans les cérémonies de cette époque. Le Shimenawa est une corde épaisse en paille utilisée toujours actuellement dans les Temples Shintô. Il y a 16’500 ans les hommes décoraient leurs pots pour cuire la nourriture. Ils étaient déjà artistes et on peut imaginer qu’ils ont mit toute leur attention dans l’embellissement de ces pots.

On trouve les sites archéologiques Jōmon partout au Japon de Okinawa à Hokkaido, mais on voit la forte concentration à l’est de Tokyo et dans la région de Tohoku, le nord-est du Japon, qui est donc à l’extrême-est du continent eurasien. On ne peut pas aller plus loin à l’est.

L’homo-sapiens est partit de Afrique il y a environ 300’000 ans et certains peuples en cherchant le soleil sont arrivés jusqu’à l’extreme-est où ils se sont installés. c’est le peuple Jōmon. Ils n’ont pas pu allé plus loin et ils se sont installés sur ces terres en cohabitant en paix pendant plus de 15’000 ans.

Le Dogu, statue en terre cuite dont j’ai parlé la dernière fois, ont des formes bizarres comme vous avez pu le voir si vous avez regardé les photos sur l’internet. Une nouvelle interprétation montre que ce sont des statues représentant des gens handicapés résultat de mariages consanguins. C’était une société matriarcale et il n’y avait pas de guerre alors le mélange de sang était rare favorisant une dégénération dans leur population. Ils ont alors façonné ces statues pour rendre hommage à ces handicapés partis prématurément et témoigner de leur tristesse et de leur amour pour eux.

J’aime la culture Jōmon.

Merci pour votre lecture et à bientôt,
Kazu

Cliquez les liens suivants pour mes textes sur le Jōmon:
Jōmom
Jōmon Dogu


Sites Jomon

La distribution des sites archéologiques Jōmon.
(citation de: The Disposition of Jomon Ruins
Toshiro EDAMURA and Kiichiro KUMAGAI - 2009).


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Mars 2019

Do-In

導引 DO-IN


Bonjour,

J’espère que vous allez bien.

Il y a longtemps en Chine, on pratiquait cinq types de thérapies qui sont l’acuponcture, la moxibustion, la phytothérapie, la saignée et le do-in.

Les anciens textes de la médecine chinoise Su Wen 素問 dit que la moxibustion a été développée au nord de la Chine où les gens boivent beaucoup de lait et mangent des produits laitiers qui refroidissent leurs corps, on utilise alors la chaleur pour guérir. L'ouest de la Chine est très désertique et on ne peut élever que des moutons. Les habitants mangent donc trop de viande de mouton ce qui à la longue intoxique leur organisme. La phytothérapie a été développée pour aider à les désintoxiquer. Le sud est chaud et il y a beaucoup de fruits. Donc en mangeant ces fruits, notre corps s'acidifie et l’acuponcture peut l'aider à le neutraliser. L’est est au bord de la mer. Ils managent donc beaucoup de poissons qui épaississent leur sang. Ainsi la thérapie de la saignée à été développée. Au centre du pays, il y a la capitale où on trouve de tout. Il y a beaucoup de fonctionnaires et des riches. Ils ne bougent pas, mangent beaucoup et ils sont stressés. Donc toutes les maladies apparaissent. Alors a été développé le Do-In qui est une sorte de gymnastique douce énergétique et de respiration consciente.

On a trouvé dans le site archéologique de Mawangdui 馬王堆 en Chine, des figures de Do-In sur un tissu en soie. Il date d’environ 150 ans avant notre ère.

La vie moderne d'aujourd'hui, la science et la technologie permettent à tout le monde de vivre comme les fonctionnaires de l’ancienne capitale Chinoise. On mange trop et les repas sont très riches, on ne marche plus beaucoup, et la vie moderne stressante ignore les rythmes des quartes saisons, du jour et de la nuit. Nous n'en connaissons que trop les résultats sur notre santé.

Il est important de retrouver notre responsabilité dans cette notion de "se soigner soi-même" en mangeant moins et de meilleur qualité, en bougeant plus, en marchant, en faisant du Do-In. Cela contribuera à rester en santé et à sauver aussi le système des assurances maladie dont les frais médicaux augmentent sans arrêt.

Le Do-In est fait pour le Ki « énergie » afin qu'il circule mieux dans notre corps. Faire bouger le Ki est une des bases de la théorie de la médecine chinoise. Des mouvements structurés et pratiqués en douceur en utilisant notre respiration permet de faire bouger et circuler le Ki dans tout notre organisme et ainsi de le rééquilibrer. Vous le sentirez très bien après le Do-In. Tout le monde peut le pratiquer. C’est un excellent moyen de prévention de la maladie en gardant votre corps et votre esprit sains.

Vous voulez commencer le Do-In? Contactez-moi.

Merci pour votre lecture et à bientôt,

Kazu


Do-In

Cliquez sur l'image pour regarder cette video de Do-In diffusé à la RTS.
Oui, c'est moi!


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Février 2019

Onomatopée

オノマトペ Onomatopée


Bonjour,

J’espère que vous allez bien.

Aujourd’hui, je parle de « l’onomatopée » (mot, son qui simule un bruit particulier associé à un être, un animal, un objet) évoqué dans la langue japonaise.

Comme vous savez, il y a les onomatopées qui existent dans toutes les langues du monde. Elles font sûrement partie du vieux langage comme celui du corps et elles sont toujours bien utilisées. C’est un élément spécialement important dans la langue japonaise.

Les exemples ci-dessous montrent comment décrire la pluie de façons différentes de la plus faible à la plus violente. (on les utilise comme une adverbe « il pleut: potsun potsun ». )
« Potsun potsun »
« Potsu potsu »
« Para para »
« Shito shito »
« Zaa zaa »
« Dosha dosha »

Dans la langue japonaise, on peut distinguer la différence entre eux en le visualisant comme des images et comme des sensations corporelles. Pouvez-vous sentir comment il pleut dans mes exemples ?

Au Japon, l’onomatopée n’a pas été étudiée sérieusement pendant longtemps car elles étaient assimilées au langage des enfants. Mais depuis les années 1980, les études ont bien avancé et Il est devenu clair qu’il y a beaucoup de manière de l’utiliser.

« Pris de Wikipedia en français »
Les onomatopées japonaises (en) peuvent servir à reproduire des sons, on parle alors de giongo (擬音語?), mais peuvent aussi faire référence à un état physique ou émotionnel, on parle alors de gitaigo (擬態語?). Il est parfois fait distinction entre giongo, alors limité aux bruits produits par des objets, et giseigo (擬声語?), réservé aux sons émis par les êtres humains et les animaux. Toutes sont écrites en kana, et non en kanji[1].

Dans cette classification, mes exemples sont des « giseigo ». C’est difficile de bien traduire ces onomatopées dans la langue française. Les japonais s’expriment très directement avec des sons au lieu de mots structurés.

Ici, c’est une liste de 703 onomatopées japonaise.
703 onomatopées japonaise

Je pense que la richesse de ces expressions et l’habitude d’exprimer la situation avec elles est une des raisons pour laquelle les japonais ont des difficultés à parler les langues européennes qui demandent une association de mots bien structurés et très logiques.

Au commencement était l’Onomatopée.

Merci pour votre lecture et à bientôt,

Kazu


Onomatopée

Les onomatopées sont très souvent utilisées dans les « Manga » japonais.
Celui du dessin à droite, puis en haut et en bas:
Goro goro, Pikka, Biri biri, Zudon


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Janvier 2019

Mochi

餅 Mochi


Bonne année 2019

Cette année c’est l’année du sanglier au Japon et celle du cochon en Chine. Peut être vous demandez vous pourquoi ce n’est pas le même animal ? Par ce que la lettre 猪 signifie le cochon en Chine et le sanglier au Japon. L’animal symbolique de cette année, c’est 猪.

Peut être connaissez vous le « mochi »? C’est une chose typique qu’on mange au Japon à nouvel an. On le mange souvent grillé avec la sauce soya ou on le cuit dans la soupe. On peut faire aussi une boule de mochi autour du « an » qui est fait d’haricot rouge et de sucre. Le mochi est blanc, souple et gluant. Quand il est séché, il devient dur et il redevient souple quand on le cuit. Il a un goût neutre, sans goût particulier, mais il devient bon avec cette façon de le préparer.

A nouvel an, on fait le « Kagami-mochi » qui sont deux boules plates de mochi superposées et on ajoute au dessus une sorte de mandarin. Le mot « Kagami » signifie le miroir car la forme de ce mochi ressemble au miroir ancien. Il devient très dur en séchant naturellement. Ce Kagami-mochi sera cassé, pas coupé avec le couteau car ça porte malheur, et sera consommé en le mettant dans la soupe ou en le grillant.

C’est un produit du riz gluant. Traditionnellement, on met le riz dans l’eau pendant 6 à 8 heures, puis on le cuit à la vapeur. Quand il est prêt on fait le « mochi-tsuki » donc on le met dans une meule spéciale qui pile ce riz avec un grand pilon jusqu’à ce qu’il devienne collant. On a besoin d’une personne qui met régulièrement de l’eau sur le mochi pour éviter qu’il ne colle sur la meule et le pilon. Quand il est prêt, on en fait des boules ou on l’étale sur un plat et on le coupe en carré lorsqu’il a la bonne consistance. Mais depuis l’invention de la machine qui fait le mochi en 1974, beaucoup de maison l’utilise car elle font tout. On met juste le riz et de l’eau dans la machine et on aura un grand mochi prêt à couper.

A nouvel an, que l’on fête normalement pendant 3 jours, peut être une période dangereuse car il y toujours des gens qui meurt en s’étouffant avec un mochi bloqué dans la trachée ! Il est collant et souple alors attention on ne parle pas pendant qu’on mange le mochi.

Il est possible d’acheter le mochi déjà coupé en carré en suisse. Il est très calorifique. Une boule de la grandeur d’une boite d’allumettes contient autant de calories qu’un bol de riz.

Bon appétit et bonne année !!

Merci pour votre lecture et à bientôt,

Kazu


Kagami mochi

Kagami mochi

Mochi tsuki

Mochi tsuki


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